Ce dimanche 28 septembre 2014 restera dans les mémoires de celles et ceux qui ont été témoins des événements qui se sont produits au stade communal de Penthalaz comme la plus triste et violente traduction du mal que certains comportements intolérables peuvent faire au football amateur et au sport en général. Aujourd’hui et avant de revenir sur des faits inqualifiables, le comité du FC Venoge souhaite manifester sa pleine et entière confiance dans les différentes commissions de l’ACVF qui traiteront désormais cette affaire pour que les responsables d’hier et ceux qui leur ont porté caution soient sanctionnés dans des proportions égales au mal qu’ils ont porté à l’image du football et en particulier à une supportrice et amie d’un joueur du FC Venoge à qui nous témoignons aujourd’hui nos vœux de prompt rétablissement. Retour sur des événements honteux.
Cet article, que votre serviteur à longuement hésité à pondre, ne peux débuter sans rappeler que la protection des joueurs et les comportements à risque ont été intronisé parmi les thèmes principaux sur lesquels l’ACVF se chargerai de veiller durant cette nouvelle saison. Les faits contenus dans le rapport livré ce jour aux commissions compétentes demanderont donc une analyse courageuse et surtout des sanctions à la mesure de la tolérance dont le niveau zéro paraît le seul applicable dans de telles circonstances. Ceci avant tout pour permettre aux valeurs qu’est censé véhiculer le football de survivre, notamment aux yeux des plus petits qui composaient hier une partie du public.
La rencontre d’hier opposait donc notre première équipe à celle de Porto Lausanne dans le cadre de la 5ème journée de championnat du groupe 3 de 3ème ligue. Avec deux équipes aux contingents devant permettre de jouer le haut de tableau, on pouvait attendre un match intense emprunt d’un engagement à la hauteur de l’enjeu. Sifflé à 15h00, le coup d’envoi de la rencontrer allait donner raison aux intentions évoquées plus hauts avec deux équipes se livrant complètement pour faire la différence et remporter les trois points. Vitesse, percussion, qualité et contacts robustes comptaient parmi les qualificatifs que l’on distribuait volontiers autour du terrain. L’arbitre du jour paraissait à la hauteur de l’évènement en ne portant sa main à sa poche qu’une seule fois pour avertir l’un des joueurs adverse tout en ne cédant pas aux nombreux faits antisportifs dont se sont rendus auteurs certains joueurs adverses par de flagrantes simulations ou autre réclamations infondées.
Deux buts très propres de part et d’autre allaient intervenir successivement en fin de mi-temps pour donner l’avantage aux visiteurs à la 43ème minute avant que la parité ne soit rétablie par les locaux 1 minute plus tard, 1-1 à l’heure du thé. Heure du thé d’apparence anodine prise par les locaux sous les magnifiques arbres qui bordent la Venoge alors que Porto Lausanne regagnait les vestiaires en escortant un arbitre visiblement pris verbalement à parti. Escorte qui semblait se poursuivre à la reprise puisque l’assistance pu constater que l’homme en noir était bien entouré dans le rond central avant que les jaunes et bleus ne regagnent leur moitié de terrain. Tentative d’influence flagrante dont le niveau ne peut toutefois être établi avec certitude excepté par l’arbitre lui-même dans son rapport.
Toujours est-il que la seconde mi-temps débutait dans une atmosphère beaucoup moins sereine avec un arbitre apparemment moins étanche aux nombreuses tentatives adverses poursuivant l’objectif de le déstabiliser et de pourrir le match. Après nombre de simulations grossières et d’agonies imaginaires, le climat délétère installé par les visiteurs sur la pelouse allait se propager à leur staff puis aux supporters à proximité et à deux supportrices en particulier qui n’allaient cesser d’insulter les joueurs locaux et plus tard un petit groupe de supporters locaux composé notamment de copines de joueurs.
C’est au coup de sifflet final prononcé sur le score de 1-2 que ces deux mêmes personnes allaient passer des invectives verbales à un rapprochement physique pour continuer de prendre à parti la petite troupe de locaux qui rejoignait les joueurs. C’est aussi subitement que violemment que les premiers coups furent donnés générant une rixe globale après que certains supporters et autres joueurs ne tentent de retenir les assaillantes et de préserver l’intégrité physique des victimes de cet assaut incompréhensible. C’est alors que le numéro 11 de Porto Lausanne, situé à l’autre extrémité au moment des faits et identifié plus tard comme le copain de l’une des assaillantes, débuta une course effrénée de plus de 30 mètres se terminant les yeux fermés et avec une violence délibérée les genoux en avant sur l’amie de l’un des joueurs locaux. Cette charge non maitrisée et infligée dans le but unique de faire mal sans mesurer les conséquences potentielles et donc avec une disproportion dangereuse coûtera deux côtes cassées à la victime et un arrêt de travail d’une semaine au moins sans évoquer le traumatisme que peut représenter une telle attaque qui dénue son auteur de tout rapport à un comportement civilisé.
Mais avant ce diagnostic médical établi plus tard, un joueur de Venoge devra employé toute sa force pour maîtriser le numéro 11 et éviter que sa fureur ne coûte de plus importants dégâts corporels. S’en suivra de nouveaux affrontement qui se déplaceront sur le parking et qui seront pour beaucoup cautionnés par le staff adverse et les quelques dirigent présents. Pire, certains de ces derniers mentiront en indiquant avoir appelé la police pensant peut être que leur seule parole leur permettrait de gagner du temps pour filer en douce. Heureusement, rompu à ce type de comportement, notre coach s’en chargera pour qu’une patrouille de la gendarmerie vaudoise se déplace sur les lieux et ne prenne la plainte de notre supportrice choquée à l’instar de tous les témoins présents et incrédules face à l’ampleur de la situation.
Après une nuit de recul qui n’a éloigné ni la colère ni l’horreur de la charge portée à l’une de nos supportrices et amie de l’un de nos joueurs, le comité du FC Venoge a décidé de tout mettre en œuvre pour que les événements et les faits recensés soient portés de manière détaillée aux instances compétentes de l’ACVF pour que son auteur ainsi que tous ceux qui portent des responsabilités soient sanctionnés avec une exemplarité à la hauteur des engagements de la majorité des acteurs du football vaudois à ne pas laisser ce sport populaire devenir un théâtre de guerre à ciel ouvert pour ceux dont le comportement en société n’est pas compatible avec le sport d’équipe et ses valeurs. Il sera également demandé que le match retour fasse l’objet de toute l’attention nécessaire pour que toute personne se déplaçant sous les couleurs du FC Venoge puisse le faire en toute sécurité.
Le simple fait de la relecture de ces dernières lignes implique les sentiments de dégoût et de découragement que ressentent tous les dirigeants bénévoles confrontés un jour à un pareil désaveux de leur engagement. Une seule question habite votre serviteur aujourd’hui à savoir d’être capable de deviner ce qu’il adviendra du football vaudois à l’avenir si nous ne répondons pas aujourd’hui avec une unité sans réserve à de tels événements … ?